Niger/Sommet CEDEAO : Quel avenir pour le bras de fer entre le Niger et la CEDEAO ?

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Le bras de fer entre le Niger et la CEDEAO, qui s’est installé suite au coup d’Etat du 26 Juillet dernier, persiste. Aucune entente entre les deux parties ne se point à l’horizon à voir les conclusions issues de la dernière réunion ordinaire des chefs d’Etats et de gouvernements de l’organisation sous régionale.

D’après les conclusions de la rencontre du dimanche 10 décembre, la CEDEAO non seulement maintient les lourdes sanctions économiques et financières ainsi que son option d’agression contre le Niger, elle fait des propositions difficiles d’être acceptées par le CNSP nigérien.

Selon les informations, il est vrai que la CEDEAO ne demande plus la réinstallation au pouvoir du président renversé, mais propose au régime militaire une courte durée de transition d’un an, en vue d’un retour à l’ordre constitutionnel, en passant la main aux civils. Elle a exigé aussi la libération immédiate et sans condition du président déchu il y a près de cinq (05) mois.

Des conditions selon les chefs d’Etats de l’organisation sous régionales, pour alléger les sanctions illégales et inhumaines infligées à la population frère du Niger. Ce que le CNSP n’est sûrement pas près d’accepter, puisqu’il avait affirmé que seul le peuple aura le dernier mot, lors du dialogue national, sur la durée de la transition qui ne devrait pas dépasser trois (03) ans.

Une période raisonnable, pour assoir une base solide d’un Etat libre et démocratique et aussi pour une lutte efficace contre le terrorisme. De plus, exiger la libération immédiate et sans condition de l’ex-président Mohamed Bazoum serait dure à céder pour le régime militaire au pourvoir, puisqu’il a affirmé retenir de lourdes charges contre lui.

Il est accusé notamment de haute trahison et d’atteinte à la sûreté de l’Etat et selon le CNSP, il devra répondre de ses actes comme il le faut. En plus de ces propositions, la CEDEAO a désigné les présidents Patrice TALON de la République du Bénin et Julius Maada Bio du Sierra Léone ajouté au président Faure GANSSINGBE déjà choisi par le CNSP, comme médiateurs.

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Si le CNSP est en bon terme avec les deux autres chefs d’Etats, ce n’est pas le cas pour le président TALON qui est pour une intervention militaire au Niger en cas d’échec du dialogue. Face à cette situation, la question de savoir quel sera l’avenir des relations entre le régime militaire à Niamey et l’organisation sous régionale, est légitime et pertinente. L’on attente donc de voir la réaction du Niamey suite à ces propositions.

 

Mohamed D.

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