Crise au Niger : L’Union Africaine a préféré se séparer d’un membre, d’un frère et d’un ami en situation critique

Diplomatie

« Nous sommes amis pour le meilleur et non pour le pire » c’est ce que traduit à notre avis, l’attitude de L’Union Africaine (UA) vis-à-vis de la république du Niger. A quoi ça sert d’être ensemble, si ce n’est pas pour s’entraider, se soutenir en cas de besoin ou de situations difficiles ?

L’information est relayée en pompe sur les médias et les réseaux sociaux après la sortie officielle ce mardi 22 Août du communiqué du Conseil de Paix et de Sécurité de l’UA. L’organisation africaine de 55 pays a décidé de suspendre le Niger de ses activités, institutions et organes, jusqu’à rétablissement effectif de l’ordre constitutionnel dans le pays. Elle adopte également une position caméléon face à la décision de la CEDEAO de marcher militairement sur le Niger.

Au nom de la paix et de la sécurité en Afrique, la commission de L’UA ne peut-elle pas annulée une intervention militaire au Niger qui est une menace de surcroît à la stabilité du continent ? Où sont passés alors les objectifs de l’organisation africaine qui consistent entre autre à promouvoir la paix, la sécurité et la stabilité sur le continent ; à promouvoir et à protéger les droits de l’homme et des peuples ; à défendre la souveraineté, l’intégrité territoriale et l’indépendance de ses Etats membres ; à lutter surtout contre la mauvaise gouvernance dans les pays membres ?

Prendre acte de la décision de la CEDEAO c’est lui donner le feu vert d’agir contre les peuples africains au Niger. Cette dernière se dit déterminer à frapper puisse que ses intérêts et ceux de ses alliés sont en jeu si le président déchu n’est pas rétabli dans ses fonctions. La raison avancée par la CEDEAO, selon laquelle, elle ne veut pas encourager un autre coup d’Etat sur son espace, n’est que de la poudre aux yeux.

Tout compte fait, le Niger peut compter sur le soutien militaire du Mali et du Burkina Faso ainsi que sur la solidarité des panafricanistes. Rappelons que des avions de combat du Mali et du Burkina Faso ont été déjà déployé sur les frontières nigériennes pour confronter la force de la CEDEAO.

Sandra Goka

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