Crise au Niger : l’Organisation Sous Régionale prête à utiliser tous les moyens pour rétablir l’ordre au Niger

Politique

Des sanctions, une intervention militaire, ou encore la négociation diplomatique et le dialogue, tous ces moyens sont possibles pour la CEDEAO pour un retour à l’ordre constitutionnel au Niger.

Il y’a près de trois semaines que le pouvoir de Mohamed Bazoum a été renversé par les militaires au Niger ; et depuis, l’organisation Ouest-africain CEDEAO tente de rétablir le président déchu dans ses fonctions. Pour se faire, tous les moyens sont bons afin de parvenir à son objectif y compris une intervention de forces militaires au Niger.

Après l’échec de son ultimatum le 06 Août dernier, le bloc ouest africain s’est à nouveau octroyé une rencontre extraordinaire à Abuja au Nigéria le jeudi 10 Août 2023, pour discuter des prochaines étapes. In fine, il ressort que l’organisation maintien sa menace d’intervention militaire, tout en privilégiant les négocions et le dialogue. De plus, d’autres sanctions ont été ajoutées à celle de la fermeture des frontières terrestres et aériennes du Niger avec les membres de la CEDEAO.

Question d’intervention militaire au Niger

Sur ce sujet, les dirigeants du bloc régional ouest-africain de la CEDEAO ont ordonné, à l’issue du sommet extraordinaire sur le Niger, l’activation de la force en attente de la CEDEAO en vue d’une éventuelle application de leurs résolutions sur le Niger.

Négociation et dialogue, une priorité aussi pour la CEDEAO

 

Bola Tinubu, président du Nigeria et président du bloc régional de l’Afrique de l’Ouest, la CEDEAO, a déclaré que les négociations diplomatiques et le dialogue devraient être prioritaires dans l’approche du bloc pour résoudre la crise politique au Niger.

Le président Tinubu a relevé lors de cette rencontre les obstacles rencontrés par les précédents émissaires envoyés pour servir de médiateurs avec les militaires au pouvoir au Niger.

Nous devons engager toutes les parties concernées, y compris les putschistes, dans des discussions sérieuses afin de les convaincre de renoncer au pouvoir et de rétablir le président Bazoum. Il est de notre devoir d’épuiser toutes les possibilités d’engagement pour garantir un retour rapide à la gouvernance constitutionnelle au Niger“, a ajouté le président Tinubu.

Le président de la CEDEAO reconnaît par ailleurs que la crise politique au Niger représente également une menace pour la stabilité de l’Afrique de l’Ouest.

Tout compte fait, le régime militaire au pouvoir depuis le coup d’Etat du 26 juillet 2023 n’est pas prêts à céder la place au président Bazoum. Pour rappel, un nouveau gouvernement a été formé. Il serait bien pour la CEDEAO d’abandonner l’idée d’un retour à l’ordre constitutionnel et d’aider les militaires à assoir une bonne transition pour que la paix règne au Niger et dans la Sous-région.

Adjoa FOLLY

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