Il se trouve que bon nombre de congolaises s’intéressent à la pratique du Hapkido, un art martial coréen qui fonde sa pratique sur une connaissance métabolique poussée du corps humain. Une manière pour ces femmes de pouvoir se défendre face aux éventuels agresseurs.
Bien qu’il existe plusieurs autres arts martiaux, les femmes au Congo se sont intéressées particulièrement à cette pratique en raison de ses spécificités selon les experts. L’enjeu sécuritaire dans le pays est énorme, avec la montée en puissance de la criminalité dans la mégapole congolaise et les filles sont le plus souvent des cibles privilégiées des gangs communément appelés “les bébés noirs” auteurs de viols et crimes de sangs, selon les informations.
Certaines victimes en témoignent. « C’est parce que j’ai été plusieurs fois victime de harcèlement verbal ou physique auprès des hommes. Et surtout, je ne savais pas comment me défendre face à ces personnes-là. Et aujourd’hui, je peux dire que l’Hapkido m’a beaucoup aidée, parce que je sais au moins comment maîtriser ces personnes qui viennent m’agresser, grâce au self-défense que nous apprenons ». Affirme, Sophia KANGOU, apprenante.
Quant à Sophia, elle en a déjà fait l’expérience avec cette pratique d’auto-défense. « J’étais de passage et un monsieur qui était là. Je ne sais pas s’il me faisait la cour. Mais je n’ai pas prêté attention à ce qu’il voulait. Et donc il m’a tenu la main, il m’a attrapée très fort. Et du coup, j’étais obligée de me défendre. C’est-à-dire, je lui ai fait une posture de défense qui m’a permis de détacher sa main. Et je suis partie ».
La Rédaction
