Afrique : Les conséquences négatives des sanctions diplomatiques et économiques notamment la fermeture des frontières.

Politique

L’isolement d’un pays africain en cas de crise politique, comme le fait toujours si bien la CEDEAO, a toujours des répercutions sur les pays frontaliers et ceux de la région concernée en général. Ces pays tout comme le principal pays concerné, payent le lourd tribut sur plusieurs plans.

Entre autres conséquences, la rareté et la hausse des prix des denrées alimentaires, arrêt de la circulation des biens et services, blocage ou ralentissement des activités commerciales avec des impacts sur l’économie des pays victimes. C’est ce qui se passe actuellement dans les pays voisins du Niger, après la fermeture de ses frontières terrestres et aériennes sur décision de la CEDEAO et de l’UEMOA.

Pour rappel, la Communauté Economique Des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) lors d’un sommet du 30 juillet dernier sur la situation politique au Niger, avait décidé de la fermeture des frontières d’avec le pays afin de pousser les militaires à restaurer le pouvoir à Mohamed Bazoum. Depuis lors, ni les biens ni les personnes ne vont au-delà des frontières du Niger ce qui pèse lourdement sur des commerçants et leurs marchandises, des voyageurs et des hommes d’affaires.

Le cas du Bénin, l’un des pays frontaliers du Niger est un exemple palpable. Depuis l’application de la décision de la CEDEAO par les autorités béninoises, la frontière du Bénin d’avec le Niger regorge des centaines de camions pleins de marchandises incapables de rejoindre Niamey.

A quoi bon de priver la population de son pain quotidien, faire mourir de faim des milliers de citoyens, si ce n’est pour des intérêts personnels et ceux des partenaires français ? pourquoi ne pas penser en premier lieu, chers dirigeants de l’organisation régionale à vos compatriotes qui souffrent actuellement le martyr ?

Raph Anatole

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