La cour de justice de la CEDEAO s’est prononcée jeudi 7 décembre, sur les requêtes formulées par le CNSP à Niamey et sept autres personnes physiques ou morales, relatives aux sanctions de l’organisation sous régionale.
Sanctions imputées à l’Etat nigérien le 30 juillet 2023, suite au coup d’Etat du 26 juillet qui a renversé l’ex-président nigérien, Mohamed Bazoum. La question de légalité de ces sanctions depuis leur annonce, a fait couler d’encre et de salive. Elles sont contestées par le régime militaire au pouvoir, raison du recours fait devant la cour de justice ouest-africaine.
Réuni à Abuja au Nigéria jeudi 7 décembre, cette cour de la CEDEAO a jugé irrecevable ces recours, arguant que les militaires au pouvoir à Niamey ne sont pas reconnus par l’organisation et par conséquent l’Etat nigérien n’a pas qualité pour saisir les instances judiciaires de la communauté.
Même décision pour les autres requêtes associées notamment pour la société nigérienne d’électricité et la chambre de commerce. Car selon les juges de la cour je cité, « leurs intérêts sont convergents avec ceux de l’Etat du Niger (…) représenté par des militaires ».
Choisi par le CNSP pour assurer la médiation entre cette organisation ouest-africaine, la communauté internationale et l’Etat du Niger, le président togolais Faure GNASINGBE a du pain sur la planche. Il a la lourde charge de briser ce mur érigé entre la CEDEAO et le régime militaire, d’amener les deux parties à la table de négociation et à une entente, pour le bien du peuple frère nigérien.
Adam Barbou