Dans le cadre de sa mission exécutoire visant la réparation, la réconciliation et l’unité nationale, le Haut-Commissariat à la Réconciliation et au Renforcement de l’Unité Nationale (HCRRUN) envisage rebaptiser certaines rues et places publiques du pays. Il s’agirait d’une nouvelle phase des réparations, après celle des réparations pécuniaires, médico-psychologiques, individuelles ou collectives voulues par les premières autorités du pays.
L’organe chargé de mettre en œuvre, les recommandations de la Commission Vérité Justice et Réconciliation (CVJR) avec l’appui du chef de l’Etat Faure GNASSINGBE, a entamé cette nouvelle phase avec une rencontre préparatoire et de concertation sur la manière d’exécuter la recommandation concernant la justice transitionnelle. Les acteurs impliqués sont entre autres, membres des institutions de la République, élus locaux, chefs traditionnels, représentants de la société civile et ministres.
Il s’agit pour eux de définir ensemble une liste consensuelle de figures et d’événements à célébrer et commémorer, dans un esprit de réconciliation et de cohésion nationale sera établie. Selon les informations, cette phase de réparation vise à honorer des figures historiques et politiques marquantes mais négligées, tout en redéfinissant des dates clés pour commémorer les événements majeurs de l’histoire sociopolitique togolaise, de 1958 à 2005.
Depuis sa création, le HCRRUN a indemnisé selon les informations, près de 30 000 victimes des violences sociopolitiques. La phase actuelle vise à écrire une mémoire collective unifiée. « Les générations futures doivent lire l’histoire du Togo et y retrouver les noms de figures comme Tavio Amorin, gravés sur des stèles », a affirmé Awa Nana-Daboya, présidente de l’organe et médiateur de la république. Les autorités du pays sont ainsi déterminées à instaurer un climat de paix durable et de cohésion sociale au sein de la communauté togolaise.
Carlos Pomba
