Au soudan, pays d’Afrique du Nord-Est, la guerre perdure depuis des mois ; et malgré les cris d’alarme, personne ne bouge le petit doigt pour venir en aide à ces populations en détresse. Elles (Communauté Internationale et Régionale) préfèrent démontrer leurs forces ailleurs notamment dans les coups d’Etat sans bain de sang ; qui ne sont d’ailleurs que des résultats de ces guerres qui mettent à mal la pauvre population.
Soulignons qu’il y’a plus de quatre mois que la population soudanaise croupit sous le joug des bombardements, des viols, des incendies et des pillages de l’armée au pouvoir, et les forces paramilitaires (Forces de Soutien Rapide) appuyés par des milices arabes. Les maux à l’origine de cette guerre, la mauvaise gouvernance, la vie chère dans le pays pour ne citer que ceux-ci. Les organisations non gouvernementales font état de plus de 03 millions d’habitants déplacés de khartuom la capitale, plus de 3.900 morts et des milliers de personnes arrêtées. Des chiffres sous-estimés étant donné que le conflit militaire se poursuit dans le pays.
Selon les informations, la guerre a repris de plus belle après près de deux mois de cessez-le-feu, et gagne du terrain ces derniers jours. Outre la capitale soudanaise et certaines villes du Darfour longtemps ravagés, des tirs ont retenti jeudi 17 Août dans deux nouvelles villes stratégiques, à savoir le Kordofan-Nord, le carrefour commercial et des transports au Soudan. Ceci, malgré la reprise des négociations dans le mois de Juillet, coordonnées par l’Arabie saoudite et les Etats-Unis.
La guerre ne laisse derrière elle que la ruine, la désolation avec une population désemparée. Cette situation affreuse, et même l’appel au secours par des organisations humanitaires ne semblent toucher la communauté internationale et régionale qui reste silencieuse. Sous d’autres cieux, on les aurait déjà entendus gesticuler. D’ailleurs jusqu’à quand les africains penseront au développement de leurs pays plutôt qu’à s’entretuer avec l’aide des étrangers qui profitent de ces situations de crise, pour satisfaire leurs intérêts ?
Ahmed Omar
