Les autorités togolaises depuis plusieurs années, se sont engagées dans la lutte contre la corruption, l’un des cancers du développement économique national. C’est dans cette vision que la Haute Autorité de Prévention et de Lutte contre la Corruption et les Infractions Assimilées (HAPLUCIA) a été créée.
Elle a pour missions de sensibiliser la population sur les conséquences néfastes de la corruption sur l’économie nationale et les recettes de l’Etat en particuliers ; de prévenir les actions de corruption et surtout de réprimer les auteurs de ces actes inciviques et illégaux.
En cette fin d’année 2023, et à l’occasion de la célébration de l’édition 2023 de la journée internationale de lutte contre la corruption, l’organe national de lutte a fait le point sur ses activités, et a présenté le bilan des plaintes liées à ce phénomène.
Selon les informations, la HAPLUCIA a reçu au total 88 plaintes et dénonciations relatives aux pots de vin, entre 2018 et 2023. D’après Kimelabalou Aba, le président de l’institution, 12 plaintes sur ces 88 ont été reçues cette année, et certains dossiers ont été résolus, avec le remboursement des fonds détournés.
En dehors de ces actions, la Haute autorité a renforcé la coopération extérieure du Togo sur la question, en adhérant à plusieurs organisations internationales et continentales. D’ailleurs, elle abrite actuellement le Secrétariat du Réseau des institutions nationales de lutte contre la corruption en Afrique de l’ouest (RINLCAO).
Cependant, des défis restent encore à relever selon la HAPLUCIA, afin de mieux faire face à ce phénomène. Des défis tels que l’adoption définitive de la stratégie nationale de lutte contre la corruption, toujours en gestation ; le renforcement de la répression des faits de corruption, et la protection des lanceurs d’alertes.
Afiwa Dodji